Il a été écrit par Abdul Alhazred, poète dément de Sanaa, capitale du Yémen, qui vécut sous le règne des califes Omeyyades aux alentours de 700 après JC. Il visita les ruines de Babylone, les souterrains secrets de Memphis, vécut dix ans dans la Cité sans Nom située au coeur du Dhana ou "désert pourpre" et enfin alla à la légendaire Irem, la Ville aux Mille Piliers. Vers la fin de sa vie, Alhazred s'établit à Damas où il écrivit le Necronomicon. Sa mort en 738 après JC a donné lieu à bien des récits horribles et contradictoires. Selon Ebn Khallikan, biographe du XIIième siècle, il fut dévoré en plein jour par un monstre invisible devant une foule de spectateurs terrifiés.
L'Al Azif a été traduit en grec par Theodoros Philetas, de Constantinople, en 950 sous le titre de Necronomicon (code des morts). La version grecque est ensuite interdite et brûlée sur l'ordre du patriarche Michel en 1050. En 1228, Olaus Wormius en donna une traduction latine à partir du texte grec et qui fut imprimée à deux reprises : une première fois au XVième siècle en caractères gothiques en Allemagne, puis au XVIIième siècle en Espagne. Peu après la traduction de Wormius, le pape Grégoire IX interdit l'oeuvre dans ses deux versions, grecques et latines en . A cette époque l'original arabe était déjà perdu même si des témoignages révèlent qu'une copie aurait circulé. La traduction grecque, imprimée en Italie entre 1500 et 1550, a été signalée pour la dernière fois en 1692 lors de la destruction de la bilbiothèque d'un citoyen de Salem. Une version anglaise, due au Dr John Dee (début XVIIième) n'est restée qu'à l'état de manuscrit dont il ne subsiste que des fragments. Le British Museum possède un exemplaire de l'édition allemande du Xvième siècle. La Bibliothèque Nationale de Paris, la Widener Library d'Harvard, les bibliothèques de la Miskatonic University d'Arkham et de l'Université de Buenos Aires possèdent chacune l'édition espagnole du XVIIième siècle. Sans doute en circule-t-il clandestinement bien d'autres. Notamment, des rumeurs prétendent qu'il existerait encore la version grecque imprimée au XVIième.
L'ouvrage, rigoureusement interdit par la plupart des gouvernements de
la planète, ainsi que par toutes les organisations religieuses est peu connu
du grand public et il n'est pas bon de dévoiler les terribles secrets qu'il
contient.
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